Convention sur la désertification
A Madagascar, le Plan d’Action National (PAN) de lutte contre la désertification a été adopté par le Décret N° 199-2003 du 11 Mars 2003 et qui a fixé deux orientations claires sur le développement des connaissances, la promotion de la conscientisation et de l’attitude des acteurs et (ii) l’amélioration de la productivité et la restauration des zones touchées. L’alignement du Plan D’Action National (PAN aligné) a été adopté par le Gouvernement par le Décret N° 2015-747 du 28/04/15 et a permis de renforcer les engagements du pays et de déterminer la situation des zones touchées par la désertification et la dégradation des terres et de voir leur dynamique dans le temps. Ces efforts sont actuellement renforcés par la définition des cibles volontaires en matière de Neutralité de la Dégradation des Terres (NDT) qui est « un état où la quantité et la qualité des terres nécessaires pour soutenir les fonctions et les services des écosystèmes et améliorer la sécurité alimentaire restent stables ou augmentent dans le cadre d’écosystèmes et d’échelles spatiale et temporelle définis »
Ce processus a ainsi été mené avec l’appui d’un groupe de travail intersectoriel qui rassemble des acteurs étatiques, du secteur privé, de la société civile et des institutions de recherche qui travaillent sur la gestion durable des terres. Le processus de définition des cibles de la Neutralité de la Dégradation des Terres a ainsi permis de renforcer les initiatives déjà en cours au sein du pays afin qu’elles répondent à termes aux besoins clairs du pays en matière de sécurité alimentaire et de l’eau, à l’atténuation des effets du changement climatique et à l’adaptation, à la promotion de la consommation responsable et à la lutte contre les conflits pour l’accès aux ressources, plus particulièrement à l’utilisation de la terre. L’analyse historique des trois indicateurs choisis à savoir le changement d’occupation des terres, le carbonique du sol et la dynamique de la productivité des terres entre les années 2000 et 2010 ont permis d’observer une dégradation continue liée à la déforestation en faveur des zones agricoles et des zones de pâturage, une perte de carbone organique du sol et de la productivité des terres sur les classes d’occupations stables.
Les cibles volontaires de Madagascar en matière de NDT Cible globale Madagascar s’engage à atteindre la neutralité de la dégradation des terres d’ici 2030. Cibles spécifiques - Améliorer la productivité et les stocks de carbone dans les zones cultivées et les zones de pâturage - Améliorer la couverture des infrastructures vertes - Réduire la conversion de forêts à d’autres types de couverts végétaux d’ici 2030 - Réduire la conversion de zones humides à d’autres types de couverts végétaux d’ici 2030.
Les orientations politiques clés identifiées durant le processus se basent sur la coordination intersectorielle dans un cadre d’aménagement territorial claire et qui est primordiale pour assurer la gestion durable des terres à tous les niveaux ; les mesures techniques renforcées qui doivent à la fois combiner des mesures d’évitement de la dégradation des terres, de minimisation des processus de dégradation en cours par des meilleures pratiques et de développement des restaurations des paysages dégradés. Elles se baseront ainsi sur l’amélioration de la productivité et les stocks de carbone dans les zones cultivées et les zones de pâturage, l’augmentation de la couverture des infrastructures vertes, la réduction de la conversion de forêts et les zones humides à d’autres types de couverts végétaux ; la mobilisation des incitations financières qui doit passer par un engagement étatique plus accru et une meilleure inclusion du secteur privé pour une mise à l’échelle des activités de restauration des terres dégradées, par le développement des capacités d’innovations intersectorielles et par les initiatives de recherches sur la gestion durable des terres en lien avec la biodiversité et le changement climatique.
Convention sur la diversité biologique
La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international juridiquement contraignant qui a trois principaux objectifs : la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de la diversité biologique et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques. Son but général est d'encourager des mesures qui conduiront à un avenir durable. La conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune de l'humanité. La Convention sur la diversité biologique vise tous les niveaux de la diversité biologique: les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques. Elle s'applique aussi aux biotechnologies, notamment dans le cadre du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques.
En fait, elle vise tous les domaines possibles qui sont directement ou indirectement liés à la diversité biologique et à son rôle en matière de développement, allant de la science, la politique et l'enseignement à l'agriculture, au monde des affaires, à la culture et bien plus encore. L'organe directeur de la Convention sur la diversité biologique est la Conférence des Parties (COP). Cette instance supérieure est composée de tous les gouvernements qui ont ratifié le traité (les Parties) et se réunit tous les deux ans pour examiner les progrès accomplis, établir des priorités et décider de plans de travail. Le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique est basé à Montréal, au Canada. Sa fonction principale est d'aider les gouvernements à mettre en œuvre la Convention et ses programmes de travail, d'organiser des réunions, de rédiger des documents et d'assurer une coordination avec d'autres organisations internationales, ainsi que de recueillir et diffuser des informations. Le Secrétaire exécutif est le chef du secrétariat. La Convention a été ouverte à la signature le 5 juin 1992 lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement, souvent appelé le « Sommet de la Terre » de Rio. Elle compte, à ce jour, 196 Parties.
Convention sur le changement climatique
Madagascar se met en phase avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) fixés au niveau du Système des Nations-Unies. L’objectif principal est de réduire la pauvreté de moitié en 2015. L’atteinte de tel objectif nécessite le développement de certains secteurs d’activités qui sont de plus en plus concernés par le changement climatique. Au régard au risque encouru à cause du changement climatique, il est nécessaire de définir une politique nationale de lutte contre le changement climatique en vue de parvenir à un développement durable.
La politique nationale de lutte contre le changement climatique (PNLCC) s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique et du Protocole de Kyoto auxquels Madagascar a adhéré respectivement en 1998 et en 2003 et tient compte des différentes politiques existantes. Le but est de gérer efficacement le changement climatique de manière à ce que les effets néfastes qu’il a sur les différents secteurs et dans divers domaines soient réduits au minimum. D’ailleurs, cette politique s’inscrit dans la Politique Nationale de l’Environnement.
Le présent document vise à renforcer la lutte contre le changement climatique dans le pays, et dans ce sens, sert de référence aux actions à entreprendre. Il donne également les grandes orientations de la lutte contre le changement climatique axées sur des stratégies de mise en œuvre. Il permet ainsi d’inciter les investisseurs et les partenaires techniques et financiers dans le domaine du changement climatique.
Evenements
Pleins feux sur la COP 28
Ressources disponibles
Liens externes
Documents
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Les territoires du sud de Madagascar - 1,051.91 KB
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Conservation de la Biodiversité et Réduction de la Pauvreté à Madagascar - 1,390.59 KB
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Gestion de la Biodiversité et développement durable - 2.59 MB
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